La géothermie ou l’échec annoncé d’une bonne idée
Après une COP26 décevante pour l’avenir de la planète, nous aurions aimé nous réjouir de l’annonce d’E. Lengereau en faveur de la géothermie. Malheureusement, cette décision mal préparée risque d’avoir des effets négatifs pour notre ville et notre vie quotidienne.
Une confusion des rôles
Etienne Lengereau nous a présenté une étude de faisabilité rédigée par le SIPPEREC, syndicat intercommunal. Si ce syndicat possède une expertise indéniable, il est également pressenti pour être l’actionnaire majoritaire de la société créée pour gérer cette technologie sur la commune. C’est une erreur de méthode de confier l’étude de faisabilité et la réalisation à la même entité, car elle est alors juge et partie. Qui défendra les intérêts des Montrougiens ?
Une absence d’évaluation des risques
L’étude ne lève aucune des inquiétudes quant aux risques technologiques liés à cette source d’énergie. Il est également très important à nos yeux de déterminer qui va porter le risque financier, c’est-à-dire qui va payer la note en cas d’échec. Nous ne voulons pas qu’une fois encore, comme pour la réforme du stationnement avec Indigo-Streeteo, les profits soient privatisés et les pertes supportées par les Montrougiens. Nous exigeons que la collectivité fixe les objectifs et la tarification, c’est-à-dire le coût de l’énergie pour les usagers.
Quant aux travaux qui vont générer du bruit et des embouteillages, combien de temps vont-ils durer ? Manifestement, ces travaux seront insupportables, puisqu’il est prévu que, devant les désagréments qu’ils occasionneront, ils seront interrompus en 2025 et 2026 pendant la période électorale !
Un montage financier douteux
Enfin, nous n’avons pas eu de réponse aux questions sur la part de la ville de Montrouge dans la société qui doit être créée pour mettre en place la géothermie. Comment dès lors s’assurer que les Montrougiens seront défendus ? La multiplication de ces sociétés ad-hoc ou l’utilisation massive des délégations de service public déresponsabilise l’exécutif municipal et noie dans ce mille-feuille les errements d’une équipe absente lorsque de grands sujets doivent être traités.
Ce projet doit être revu avec sérieux et réalisme, accompagné par un plan d’économie des énergies.